La première étape concerne le transport. Se rendre à Saint-Louis, même s'il s'agit seulement de 252 km, a pris plus de 5h30. Au départ, on circulait dans une boîte de pick up à travers des chemins de sable reliant les villages bien perdus. On apprendra plus tard que c'est parce que le chauffeur ne possède pas de permis de transport et qu'il veut éviter les contraventions. Quand même, ce fut un peu long...
Arrivés à Saint-Louis, nous sommes hébergés par la deuxième femme de notre partenaire (eh oui), fort sympathique mais pas tant équipé pour tous nous recevoir. Avec Laurence, je suis «obligé de dormir sur le toit de la maison, dans un moustiquaire, avec un million d'étoiles devant nos yeux. Entre vous et moi, la fraîcheur de la nuit était fort appréciée.

C'est justement ça qui est impressionnant, l'accès à l'eau. Dans ce pays, beaucoup d'hommes sont des pêcheurs. Les pirogues sont nombreuses et parfois immenses, et on aperçois les piroguiers partir vers 19h, tout juste avant la tombée du jour. Il paraît que c'est le meilleur moment pour la pêche...
Et que dire du coucher de soleil. Encore une fois, je me suis laissé porter par les enfants. Instinctivement, j'ai commencé à faire des scènes de karaté. Est-il nécessaire de vous dire que chaque fois qu'un enfant aperçoit un adulte qui veut s'amuser avec lui, il saute sur l'occasion? Alors voilà que de grands sourires s'affichent devant moi, prêt à me confronter, mais surtout à m'imiter. Je m'y mets donc. Toutes sortes de figures inimaginables y passent. Mais c'est plus intéressants avec le son. Tel un samouraï manqué, je crie. «Wakasa», «Hiroshima» «Yamaha», «Dollorama», «Kamasutra!». Tous ces mots y passeront et seront répétés par les enfants. Bizarrement, ils retiendront davantage le dernier...

Arrivés à l'hôtel, on sent qu'on va un peu s'arrêter. Le hic, c'est qu'on aussi besoin de rigoler le soir et de s'amuser, ce qui nous enlèvera quelques heures de sommeil. On y arrivera quand même. Mais ces niaiseries que nous ferons nous apportera beaucoup de joie et d'unicité. Avec un moment spécialement réservé pour la discussion, où chacun s'exprime sur plusieurs sujets et émotions ressentis depuis le début du stage, le groupe évolue grandement. Pour ma part, je considère cette étape essentielle, car je sais que le contexte interculturel, loin de chez soi et dans un contexte de travail nous occulte parfois la beauté des gens qui nous entourent.
Et il semble unanime que ce moment ait permis à chacun de redécouvrir les autres. Moi, je me plais à imaginer que nous sommes allés chercher un grand rayon de soleil pour le ramener à Fissel...
Salut Bro!
RépondreSupprimerQui est-ce donc que Fissel? Et comme se fait-il que Dollorama t'inspire des mouvements de Karaté au bord de la mer? J'suis bien content de voir que vous vous amusez bien! Lâchez-pas votre unicité! :) A plus gaillard!