mercredi 17 juillet 2013

À quoi sert une mi-stage?

La semaine dernière (8 au 14 juillet), c'était l'étape médiane de notre voyage. Ce moment dit de décompression, où l'on quitte notre lieu de stage pour aller découvrir d'autres lieux dans le pays, et aussi pour se redécouvrir en tant que groupe. Le plan était simple: se rendre dans la région de Saint-Louis, première ville fondée au Sénégal par les Français au XVIIe siècle et ayant gardé un style colonial (patrimoine de l'UNESCO), puis revenir dans notre région dans un hôtel avec piscine!!! Ce deuxième lieu aura servi aussi à faire l'évaluation de la première moitié de stage et pour organiser la deuxième moitié, en plus de resserrer les liens du groupe avec une activité que j'ai organisée.

La première étape concerne le transport. Se rendre à Saint-Louis, même s'il s'agit seulement de 252 km, a pris plus de 5h30. Au départ, on circulait dans une boîte de pick up à travers des chemins de sable reliant les villages bien perdus. On apprendra plus tard que c'est parce que le chauffeur ne possède pas de permis de transport et qu'il veut éviter les contraventions. Quand même, ce fut un peu long...

Arrivés à Saint-Louis, nous sommes hébergés par la deuxième femme de notre partenaire (eh oui), fort sympathique mais pas tant équipé pour tous nous recevoir. Avec Laurence, je suis «obligé de dormir sur le toit de la maison, dans un moustiquaire, avec un million d'étoiles devant nos yeux. Entre vous et moi, la fraîcheur de la nuit était fort appréciée.

Saint-Louis nous fait du bien. On peut dire qu'on aura eu un peu de «tourisme urbain». On déambule, on marchande des souvenirs, on observe l'architecture et on est entouré d'eau! Car l'île de Saint-Louis se trouve à l'embouchure du fleuve Sénégal dans l'Océan Atlantique. Du coup, on a accès à l'île entourée d'eau et à l'océan et ses fabuleux couchés de soleil depuis la grande péninsule de la langue de Barbarie.

C'est justement ça qui est impressionnant, l'accès à l'eau. Dans ce pays, beaucoup d'hommes sont des pêcheurs. Les pirogues sont nombreuses et parfois immenses, et on aperçois les piroguiers partir vers 19h, tout juste avant la tombée du jour. Il paraît que c'est le meilleur moment pour la pêche...

Et que dire du coucher de soleil. Encore une fois, je me suis laissé porter par les enfants. Instinctivement, j'ai commencé à faire des scènes de karaté. Est-il nécessaire de vous dire que chaque fois qu'un enfant aperçoit un adulte qui veut s'amuser avec lui, il saute sur l'occasion? Alors voilà que de grands sourires s'affichent devant moi, prêt à me confronter, mais surtout à m'imiter. Je m'y mets donc. Toutes sortes de figures inimaginables y passent. Mais c'est plus intéressants avec le son. Tel un samouraï manqué, je crie. «Wakasa», «Hiroshima» «Yamaha», «Dollorama», «Kamasutra!». Tous ces mots y passeront et seront répétés par les enfants. Bizarrement, ils retiendront davantage le dernier...

Cet amusement fait du bien, et on est bien nourri chez la deuxième femme de monsieur Badiane. Nous profitons même de la plage pour une troisième fois dans l'Atlantique. Ah oui! On assiste au début du jeûne, cet épisode de 30 jours qui modifiera considérablement le rythme des gens autour de nous. Malgré tout, cette visite n'est pas de tout repos, et vivement une piscine!

Arrivés à l'hôtel, on sent qu'on va un peu s'arrêter. Le hic, c'est qu'on aussi besoin de rigoler le soir et de s'amuser, ce qui nous enlèvera quelques heures de sommeil. On y arrivera quand même. Mais ces niaiseries que nous ferons nous apportera beaucoup de joie et d'unicité. Avec un moment spécialement réservé pour la discussion, où chacun s'exprime sur plusieurs sujets et émotions ressentis depuis le début du stage, le groupe évolue grandement. Pour ma part, je considère cette étape essentielle, car je sais que le contexte interculturel, loin de chez soi et dans un contexte de travail nous occulte parfois la beauté des gens qui nous entourent.

Et il semble unanime que ce moment ait permis à chacun de redécouvrir les autres. Moi, je me plais à imaginer que nous sommes allés chercher un grand rayon de soleil pour le ramener à Fissel...


1 commentaire:

  1. Salut Bro!

    Qui est-ce donc que Fissel? Et comme se fait-il que Dollorama t'inspire des mouvements de Karaté au bord de la mer? J'suis bien content de voir que vous vous amusez bien! Lâchez-pas votre unicité! :) A plus gaillard!

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