Une aventure. Longue aventure.
Parti le samedi soir à 19h50 (décollage), je suis arrivé à Dakar le dimanche soir à 21h30, avec +4 heures de décalage. Ils s'en passent des choses dans sa tête et dans son coeur durant tout ce temps. D'abord parce qu'il est difficile de laisser des gens qu'on aime derrière soi, ensuite parce qu'on réalise qu'on ne sait pas trop dans quelle aventure nous nous sommes embarqués.
Ce questionnement m'est franchement venu à l'esprit: «Pourquoi vais-je accompagner un groupe de stagiaires au Sénégal?». La réponse ne venait pas. Peut-être parce qu'elle n'est pas rationnel, ou parce que les raisons viendront d'elles-mêmes à travers le séjour. C'est d'ailleurs une question qui se poserait à tout accompagnateur et tout stagiaire au moment du départ. Pourquoi?
Quand on est fatigué (30 heures de voyage, avec 8 heures d'escale) et seul, des craintes apparaissent, des questionnements. Je sais que c'est normal, pour l'avoir vécu. Je sais que c'est saint aussi.
Tout ça pour dire qu'à mon arrivée en tête sénégalaise (pour la première fois!), c'est bien sûr la chaleur qui m'a frappée, jusqu'à me faire suer en quelques minutes et me remettre en tête la question principale: Pourquoi?
Puis, des hommes m'accostent pour proposer l'aide. Un classique des pays du Sud, me dis-je. Mais la gentillesse y est, l'insistance parfois. Je rencontre mon partenaire qui me dit de suite: «je savais que c'était toi, parce que les Canadiens voyagent avec peu de bagages!». Tu m'étonnes, avec la montagne de sacs d'immigrés qu'ils portent sur leur chariot eux...
Et des rapides constats: les mamas africaines, ça existe vraiment, j'en ai vu. Le wolof, c'est débile et j'y comprends rien. Des résidences universitaires au Sénégal, ce n'est pas aussi propres que celles au Canada... c'est sûr.
Si je m'endors ce soir-là, c'est bien parce que je suis mort de fatigue, car la chaleur et les questionnements face à la culture que j'entrevoie me garderaient normalement éveillé.
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